
Ce sont des voix studieuses qui attirent l’attention des visiteurs ce mercredi 10 juin 2020 au « Foyer des enfants aveugles colonel Daniel de Rouffigna » à Yaoundé. Mais avant de prétendre accéder à ce centre dédié à la prise en charge des enfants déficients visuels et vulnérables, il faut désormais montrer « mains pures ». D’ailleurs un point d’eau avec du savon est installé à l’entrée. Sur les murs, des affiches informant sur le mode de transmission du Covid-19 et les gestes barrières sont collées à profusion.
A l’intérieur, une dizaine de collégiens en classe de terminale masques faciaux bien fixés, assis un par banc, ont le cœur à l’ouvrage. Ils sont encadrés par un enseignant. A l’autre bout du centre, ceux du CMII s’adonnent à des jeux attendant leur heure de cours à 14h. Loin de nous l’intention de perturber le cours de mathématiques. Nous sommes reçus par un autre encadreur du foyer en la personne de Jérémie Hermane Aboui. Celui-ci assure qu’un certain nombre de mesures ont été prises afin de contrer la propagation du virus dans le foyer.
Depuis la reprise des cours, il y a plus d’une semaine, les mesures sécuritaires ont été renforcées. « L’Unicef nous a offert du matériel pour désinfecter les lieux afin que les enfants puissent être dans un environnement sain et sécurisé. Nous avons le thermo flash pour la prise des températures. Il y a également des masques de protection, des pulvérisateurs avec des gels hydro-alcooliques pour désinfecter les mains. Sans oublier les deux points d’eau », assure l’encadreur. Afin de respecter la distanciation sociale, le centre qui abrite en temps normal pas moins de 120 pensionnaires a dû réduire son effectif à 40 enfants.
Certains ont été envoyés dans les foyers d’accueil et d’autres dans les villages. Le suivi de tous ces enfants continue même à distance, à en croire l’encadreur. Comme dans tout institut spécialisé de prise en charge des enfants à besoins spéciaux qui se respecte, il faut être pointu dans le respect des gestes barrières. « Nous nous chargeons nous-mêmes de leur laver les mains et veillons bien qu’ils gardent leurs masques bien fixés, surtout quand nous sommes en présence des étrangers qui viennent nous rendre visite », confie Jérémie Hermane Aboui.
Même son de cloche à l’école publique inclusive du Centre national de réhabilitation des personnes handicapées Cardinal Paul Emile Léger. L’établissement s’est également armé contre la propagation du coronavirus. Tout un dispositif de lutte est bien perceptible. Un point d’eau à l’entrée et dans chaque coin de l’établissement. Sans oublier les gels hydro-alcooliques. Le tout dans le respect de la distanciation sociale.
- Par Assiatou NGAPOUT M.
- 16 juin 2020 13:43
Cet article a été écrit et publié en premier par Cameroon Tribune
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