Il y a une semaine, certains médias ont indiqué que la crise sanitaire mondiale causée par le coronavirus 2019 mettait la pression sur le franc Cfa qui risquait de se dévaluer avec cette crise. Tout cela est faux, riposte la Béac qui estime qu’au contraire les réserves de change des six pays de la zone CEMAC ont enregistré une augmentation de 30 %.
Sur son compte Facebook, la chaîne de télévision Africa 24 écrit ce 05 mai 2020 : « #Afrique, La Banque des États de l’Afrique centrale alerte sur un nouveau risque de dévaluation du franc CFA en Afrique centrale ».
Dans d’autres médias panafricains l’on peut lire, « Risque de dévaluation: la France au secours du Franc CFA? » ou encore « Le Covid-19 fait planer le spectre d’une dévaluation du franc Cfa ». Naturellement, ces publications sont largement partagées sur les réseaux sociaux. Chez Africa 24 par exemple, ja publication est partagée 67 fois à ce jour.
Rien de tout cela n’est vrai. C’est ce que clame la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) qui a publié un communiqué aujourd’hui, 12 mai 2020, pour démentir toutes ces allégations et publications.
Selon Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Béac, qui signe ce communiqué, contrairement aux informations diffusées sur certains médias, laissant croire à une possible dévaluation du Franc CFA, l’évolution de la pandémie du COVID 19 dans sa zone d’émission n’a pas influencé négativement le niveau des réserves de change qui demeure confortable.
Selon la Béac, au 10 mai 2020, les réserves de change de la BEAC se ciment à 5 348.8 milliards FCFA, représentant près de cinq mois d’importations de biens et services, pour un taux de couverture extérieure de la monnaie de 74.16%.
Comparées à la situation observée un an plus tôt, lesdites réserves de change qui s’élevaient à 4 113 milliards au 10 mai 2019, soit un taux de couverture extérieure de la monnaie de 63.55 %, ont enregistré une augmentation de 30 %, se félicite même la banque centrale.
« Au regard de cette évolution, l’on peut se satisfaire de la consolidation des réserves de change de la Communauté, à la faveur non seulement d’une mise en œuvre efficace des dispositions de la réglementation des changes, en particulier celles relatives aux rapatriements et aux rétrocessions, mais aussi des actions des pouvoirs publics des Etats membres de la CEMAC, soutenus en cela par les partenaires au développement, pour maitriser les effets de cette pandémie sur la situation économique desdits Etats », explique Abbas Mahamat Tolli.
La BEAC promet par ailleurs de continuer de suivre de près les conséquences de la propagation du COVID-I9 sur l’économie et sur la monnaie commune et dit se tenir prête à ajuster le cas échéant tous ses instruments de gestion de sa monnaie, pour préserver les conditions de liquidité dans le système bancaire et assurer ainsi la transmission harmonieuse de sa politique monétaire dans toute la CEMAC.
En plus, la BEAC rassure le public que dans le contexte de crise actuelle, elle ne ménagera aucun effort pour maintenir la stabilité du pouvoir d’achat des ménages et garantir la soutenabilité extérieure de la monnaie commune, le FCFA.
Le gouverneur de la Béac réitère son invitation aux populations de la CEMAC au respect scrupuleux des recommandations des autorités sanitaires nationales, sous régionales et internationales face à la pandémie du COVID-19.
La phrase choc du jour
Par Smart Click Africa
0 commentaires