Ce n’est plus un secret aujourd’hui que la sortie de la pandémie du coronavirus aura des répercussions sur certains secteurs de la vie. Au premier rang de ceux-ci, l’économie. On peut donc logiquement comprendre les inquiétudes du monde des affaires face à des lendemains qui ne s’annoncent pas sous de bons auspices.
Si le Cameroun ne fera pas exception à la règle, le gouvernement entend néanmoins prendre le taureau par les cornes en vue de préserver le fragile tissu économique national. On peut déjà se satisfaire que les différentes mesures annoncées le 30 avril 2020 par le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, sur très hautes instructions du président de la République, rentraient dans ce sens.
Toutefois, pour le secteur privé, il est question aujourd’hui d’aller plus loin sur l’impact des mesures fiscales actuelles qui, de l’avis du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) peuvent être un frein à la relance économique. De nombreuses concertations, pour trouver des solutions à ces problèmes, ont eu lieu dans ce sens entre le gouvernement et le patronat camerounais. L’échange d’hier matin par visioconférence entre le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute et le président du Groupement inter-patronal du Cameroun, Célestin Tawamba, participe de cette volonté commune d’amortir le choc de l’impact de l’après coronavirus sur le secteur économique.
Hier donc, il s’agissait d’inventorier les réserves des entreprises privées en matière fiscale, recenser les propositions de réformes émanant du secteur privé ; évaluer l’opportunité, la faisabilité et la pertinence des solutions préconisées en fonction des contraintes sociales, économiques et sécuritaires actuelles. Cet important échange entre Joseph Dion Ngute et Célestin Tawamba, d’après nos sources, n’est pas le premier depuis quelques semaines.
Il ne devrait certainement pas être le dernier, avec l’ensemble des organisations patronales, dans cette recherche de solutions à ce que d’aucuns n’hésitent plus à qualifier de « récession » qui pourrait toucher le secteur économique après la crise sanitaire actuelle qui n’épargne aucun pays au monde. Il s’agit pour le gouvernement de continuer à procéder à la recherche de solutions pour aider les entreprises à affronter les conséquences néfastes de la pandémie.
On le voit bien, si le contexte sanitaire actuel ne permet pas encore la tenue de la session 2020 du Cameroon Business Forum (CBF), cadre d’échanges public-privé par excellence, en raison des contraintes liées aux mesures barrières édictées par le président de la République pour faire face à la pandémie du Covid-19, le dialogue reste néanmoins continu pour trouver ensemble des solutions aux problèmes auxquels le secteur économique camerounais pourrait être amené à faire face dans les mois à venir.
- Par Jean Francis Belibi
- 28 juil. 2020 12:35
Cet article a été écrit et publié en premier par Cameroon Tribune
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