AA / Lomé, Togo. Le ministre camerounais de la Santé, Manaouda Malachie, a souligné les difficultés et les enjeux de la couverture sanitaire universelle et de la vaccination contre le coronavirus lors d’une séance plénière extraordinaire, tenue dans la journée du mercredi, à l’Assemblée nationale.
« Le taux de vaccination contre la Covid-19 est encore très faible. L’objectif global de l’introduction du vaccin anti-Covid-19 est de vacciner au moins 80 % des populations vulnérables à l’horizon décembre 2021 », a déclaré Manaouda Malachie, dont les propos ont été rapportés par la télévision nationale.
Cependant, face aux parlementaires, il a déclaré que les 25 000 personnels de santé à la disposition de son ministère sont insuffisants pour fournir des services de santé adéquats à l’échelle nationale.
« Pour un service efficace », a-t-il déclaré, le secteur de la santé a besoin de « plus de 75 000 agents de santé » ainsi que « d’experts de la santé dans plusieurs domaines ».
Selon Malachie, l’État camerounais fait face à « de nombreuses contraintes » et ne peut pas penser dans l’immédiat à la mise à niveau du personnel de santé.
« Mais nous sommes favorables à cette idée », a-t-il déclaré.
Suite à la recommandation du député David Nanfouo sur la consommation des produits traditionnels de la pharmacopée, le responsable de la santé publique a déclaré « il faut procéder avec une grande prudence ».
Malachie a déclaré que les Camerounais qui ont été inoculés avec les vaccins, jusqu’à présent, « se portent bien ».
« Je pense qu’ils sont moralement plus en sécurité que ceux qui n’ont pas été vaccinés », a-t-il déclaré.
Avec plus de 80 000 cas de COVID-19 confirmés à la date du 11 juin, un taux de guérison de 96 % et un taux de létalité de 1,6 %, le Cameroun prévoit d’intensifier et d’étendre sa campagne de vaccination.
Du 7 au 11 juin, Malachie prévoit d’étendre la cible de la campagne de vaccination à toutes les personnes de plus de 18 ans, ce qui changera de la campagne actuelle, lancée le 11 avril de cette année, ciblant le personnel de santé et les personnes de plus de 50 ans.
Le ministre compte également sur les agents de santé communautaires pour visiter les ménages, sensibiliser et multiplier les centres de vaccination.
La gestion de la crise en général et plus particulièrement la gestion des fonds alloués à la lutte contre la pandémie au Cameroun par le Fonds monétaire international (FMI) sont un leitmotiv quotidien dans la presse locale. Des soupçons de détournement de fonds et de malversations de ces fonds ont été soulevés dans un scandale baptisé « Covidgate ».
En avril 2021, Human Rights Watch (HRW) a demandé aux autorités camerounaises de mener une enquête « crédible ». Cette demande fait suite à l’annonce par le gouvernement de la création d’un groupe d’audit et à l’ouverture d’une information judiciaire sur les présumés acteurs et complices de malversations.
« Le manque de transparence et d’indépendance des agences gouvernementales au Cameroun pose un défi important à la crédibilité de ces processus et au respect des procédures », a déclaré Human Rights Watch.
Depuis le début de la pandémie, le montant d’argent perçu des donateurs en Afrique pour gérer la crise sanitaire est plus précis que ce que suggèrent les rapports de gestion, selon les diverses enquêtes menées à ce propos.
Hormis le Cameroun, des millions de dollars destinés à l’achat de matériel médical ont « disparu » au Kenya. Au Malawi, plusieurs responsables ont été arrêtés pour détournement de millions d’euros, tandis qu’en Afrique du Sud, le phénomène des « Covidpreneurs » a mis le projecteur sur la corruption qui gangrène la lutte contre la pandémie.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a quant à elle récemment exprimé sa préoccupation face à l' »augmentation » des cas de Covid-19 sur le continent.
Selon Matshidiso Moeti, directeur du bureau de l’OMS pour l’Afrique, « la trajectoire de la courbe qui tend vers une augmentation des cas donne à réfléchir et devrait inciter tout le monde à agir dans l’urgence ».
* Traduit de l’anglais par Mounir Bennour.
AA / Lomé, Togo
Le ministre camerounais de la Santé, Manaouda Malachie, a souligné les difficultés et les enjeux de la couverture sanitaire universelle et de la vaccination contre le coronavirus lors d’une séance plénière extraordinaire, tenue dans la journée du mercredi, à l’Assemblée nationale.
« Le taux de vaccination contre la Covid-19 est encore très faible. L’objectif global de l’introduction du vaccin anti-Covid-19 est de vacciner au moins 80 % des populations vulnérables à l’horizon décembre 2021 », a déclaré Manaouda Malachie, dont les propos ont été rapportés par la télévision nationale.
Cependant, face aux parlementaires, il a déclaré que les 25 000 personnels de santé à la disposition de son ministère sont insuffisants pour fournir des services de santé adéquats à l’échelle nationale.
« Pour un service efficace », a-t-il déclaré, le secteur de la santé a besoin de « plus de 75 000 agents de santé » ainsi que « d’experts de la santé dans plusieurs domaines ».
Selon Malachie, l’État camerounais fait face à « de nombreuses contraintes » et ne peut pas penser dans l’immédiat à la mise à niveau du personnel de santé.
« Mais nous sommes favorables à cette idée », a-t-il déclaré.
Suite à la recommandation du député David Nanfouo sur la consommation des produits traditionnels de la pharmacopée, le responsable de la santé publique a déclaré « il faut procéder avec une grande prudence ».
Malachie a déclaré que les Camerounais qui ont été inoculés avec les vaccins, jusqu’à présent, « se portent bien ».
« Je pense qu’ils sont moralement plus en sécurité que ceux qui n’ont pas été vaccinés », a-t-il déclaré.
Avec plus de 80 000 cas de COVID-19 confirmés à la date du 11 juin, un taux de guérison de 96 % et un taux de létalité de 1,6 %, le Cameroun prévoit d’intensifier et d’étendre sa campagne de vaccination.
Du 7 au 11 juin, Malachie prévoit d’étendre la cible de la campagne de vaccination à toutes les personnes de plus de 18 ans, ce qui changera de la campagne actuelle, lancée le 11 avril de cette année, ciblant le personnel de santé et les personnes de plus de 50 ans.
Le ministre compte également sur les agents de santé communautaires pour visiter les ménages, sensibiliser et multiplier les centres de vaccination.
La gestion de la crise en général et plus particulièrement la gestion des fonds alloués à la lutte contre la pandémie au Cameroun par le Fonds monétaire international (FMI) sont un leitmotiv quotidien dans la presse locale. Des soupçons de détournement de fonds et de malversations de ces fonds ont été soulevés dans un scandale baptisé « Covidgate ».
En avril 2021, Human Rights Watch (HRW) a demandé aux autorités camerounaises de mener une enquête « crédible ». Cette demande fait suite à l’annonce par le gouvernement de la création d’un groupe d’audit et à l’ouverture d’une information judiciaire sur les présumés acteurs et complices de malversations.
« Le manque de transparence et d’indépendance des agences gouvernementales au Cameroun pose un défi important à la crédibilité de ces processus et au respect des procédures », a déclaré Human Rights Watch.
Depuis le début de la pandémie, le montant d’argent perçu des donateurs en Afrique pour gérer la crise sanitaire est plus précis que ce que suggèrent les rapports de gestion, selon les diverses enquêtes menées à ce propos.
Hormis le Cameroun, des millions de dollars destinés à l’achat de matériel médical ont « disparu » au Kenya. Au Malawi, plusieurs responsables ont été arrêtés pour détournement de millions d’euros, tandis qu’en Afrique du Sud, le phénomène des « Covidpreneurs » a mis le projecteur sur la corruption qui gangrène la lutte contre la pandémie.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a quant à elle récemment exprimé sa préoccupation face à l' »augmentation » des cas de Covid-19 sur le continent.
Selon Matshidiso Moeti, directeur du bureau de l’OMS pour l’Afrique, « la trajectoire de la courbe qui tend vers une augmentation des cas donne à réfléchir et devrait inciter tout le monde à agir dans l’urgence ».
Par AA. * Traduit de l’anglais par Mounir Bennour.
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