En ce mois de juin 2020, l’Institut universitaire de technologie (IUT) de l’université de Douala vient de franchir un nouveau palier dans son offre de produits participant au plan de riposte national contre la nouvelle maladie à coronavirus. En effet, un peu plus de deux mois après s’être lancé dans l’élaboration de gels hydro-alcooliques une production qui s’est depuis étendue à divers désinfectants et décontaminants, l’IUT de Douala fabrique désormais des thermo-flashs. Une nouvelle solution locale concrétisée par des étudiants du département Génie industriel et maintenance, issus du pool d’incubateurs mis en place au sein de l’établissement. La mise sur pied de cette innovation part d’un constat, comme l’explique Ateba, étudiant en niveau II et membre de l’équipe : Nous avons constaté que les thermo-flashs importés se faisaient de plus en plus rares sur le marché. »
Il énonce quelques particularités de ce thermomètre fonctionnant grâce à la technologie infrarouge qui permet de prendre la température à distance : la fourchette de température qui varie de -50° à +300° et donc peut servir non seulement sur les êtres humains mais aussi sur les objets et autres ; la présence d’un laser qui sert de curseur et permet de mieux localiser la cible lors de la prise de température. Pour l’instant, l’utilisation de ce thermo-flash « Made in IUT de Douala » se fait encore seulement au sein du campus. Mais déjà, l’établissement a reçu une commande du port autonome de Douala.
A côté de cela, l’Institut universitaire de technologie dispose d’un Fab Lab avec une imprimante 3D qui reproduit des distributeurs automatiques de gel hydro-alcoolique. Et parlant justement du gel, son élaboration s’est enrichie, comme on a pu le constater au laboratoire de contrôle qualité des produits agro-alimentaires, parapharmaceutiques et cosmétiques.
Vanessa Boudjeka, enseignante-chercheur et membre de l’équipe, explique : « Durant les études et analyses que nous menons à l’IUT, on s’est rendu compte que notre pharmacopée traditionnelle locale est dotée de plantes riches en substances qui détruisent les microbes, les virus, les bactéries telles que l’eucalyptus, la citronnelle, le curcuma, etc. Donc à partir des essences extraites de ces plantes, nous avons réalisé un gel hydro-alcoolique parfumé aux huiles essentielles. »
Au labo, on trouve également de l’eau de javel, des sprays avec lesquels on peut parfumer l’intérieur des masques et qui serviront à nettoyer les muqueuses du nez, etc. Des solutions locales illustrant une université de développement au service de son environnement.
- Par Rita DIBA
- 16 juin 2020 12:45
Cet article a été écrit et publié en premier par Cameroon Tribune
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